-Musique d'ambiance-
Il faisait si chaud ce matin là… L’atmosphère de la voiture était pesante et irrespirable, je pouvais voir la manivelle servant à ouvrir la vitre de la portière, mais je sentais que tous mouvements me ferai régurgiter, je prenais donc mon mal en patience, me sentais de plus en plus mal au fur des minutes. Je tournais mon regard vers ma sœur qui dormait la tête contre la vitre et la ventilait à l’aide d’un magasine pour éviter qu’elle suffoque (ce n’est pas comme si j’avais grand choses à faire). Ces cheveux se balançaient, suivant les mouvements que faisait la voiture lors des virages… Les paysages défilaient si vite qu’il était dur de différentier les arbres de l’herbe, tout en bas de la montagne.
Mon ventre formait une boule, j’étais angoissée, quelles genre des personnes étaient-ce ? Seraient-ils seulement gentils ? Quelle est cette idée stupide qu’avait eut mon père de se remarié, nous étions si bien tous les trois, dans notre petit monde isolé…La voiture se garait, après plusieurs heures de routes, devant une grande maison blanche au toit brun. Je sortais mes lourdes valises du coffre et les posais à côté de celles de ma sœur, et relevais la tête vers mon père qui se dirigeait vers cette femme pour l’embrasser. « Je vous présente ma fiancée. Nous faisons partis de la même famille maintenant ! » Comment pouvait-il dire ça si simplement …? Un jeune homme, bien habillé, s’avançait vers ma sœur et en nous offrant un bouquet de fleurs de toutes les couleurs.
Jeune homme – B-BIENVENU CHEZ NOUS ! J’ESPERE QUE NOUS ALLONS TOUS BIEN NOUS ENTENDRE !
On pouvait voir un filet de sang couler de son nez et paraissait… timide mais à la fois très content.
Sa mère nous invitait à entrer et nous donnait l’autorisation de visiter. Je prenais peu être cette invitation trop à cœur mais je ne voulais pas rester près d’eux ; je m’éloignais, trainant ma sœur avec moi. La décoration de la maison était très jolie, tout était ouvert et lumineux, presque tous les murs étaient blanc, sur lesquels étaient dessinés des feuilles d’un vert voyant. Ma sœur me tirait par le bras, insistant pour visiter le jardin. Je faisais coulisser la porte vitrée et sautais dans l’herbe fraîche, c’était si grand…
Une main se posait sur mon épaule, me sortant de mes pensées. Le garçon nous montrait le chemin jusqu’à sa chambre et nous faisait entrer, gêné.
Jeune homme – Je suis Mao ! Mais vous pouvez m’appelez « Onii-chan » à présent !
//Deux petites sœurs dans ma chambre, mon fantasme se réalise !
//Moi – ONII-CHAN !?
Ma sœur – Je suis Yuuko ! Et voici ma grande sœur, Kaylina. Nous sommes ravies d’être ici.
Yuuko avait prit l’habitude de me considérer comme sa grande sœur depuis quelques années bien que je sois plus jeune, en soit, ça avait ses avantages ! Mao riait nerveusement à chaque phrase qu’il sortait, en regardant partout sauf vers nous.
Kaylina, en souriant – Il y a des revues pornographiques sous ton armoire !
Mao, lui attrapant les joues – HEH ?! Les petites filles comme toi ne sont pas censées connaître ses choses ! N’est-ce pas Yuuko ?
Yuuko – Je…Je préfère ne pas donner mon avis là-dessus !
Mère, entrant dans la chambre – Nous allons passer à table les enfants ! Lavez-vous les mains et rejoignez-nous en bas !
On s’exécutait sans broncher. Les nombreux plats étaient disposés sur la table, il y avait toutes sortes de choses de différentes couleurs qui paraissaient toutes très appétissantes ! Je me demandais si ce repas était festif, ou s’ils mangeaient ainsi tous les soirs.
Quelques heures étaient passées, alors que la nuit était tombée et que les futons étaient disposés dans les chambres, j’entendais un bruit venant de dehors, ma curiosité était plus forte que tout et je sortais dans la rue pour voir d’où le bruit venait. Je tournais la tête à droite, puis à gauche, mais ne voyais rien et même les lampadaires étaient éteins. Le vent passait dans mes cheveux, mon regard se posait alors sur les montagnes –celles où j’habitais encore hier– que l’on pouvait apercevoir depuis la maison. Le vent, devenant de plus en plus fort, faisait bouger les feuilles et grincer les branches d’arbres accompagné d’un doux son… J’observais tous ses arbres, si haut, qui ressemblait à des vagues vertes lorsqu’ils se pliaient.
Je fermais les yeux et revoyais des fragments de souvenir défiler dans ma tête. Ces souvenirs qu’on oubliait trop vite…Je voulais rentrer dans mon vrai chez moi, mais encore une fois j’étais coupée dans mes pensées.
Yuuko – Onee-chan, baka ! Dépêche-toi de rentrer, il y a des pervers la nuit !
Kaylina - Hum ! J’arrive !
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