Phenomenon D-999 - Chapitre 3

Perdu dans mes pensées, je regardais la scène qui se déroulait face à lui. Un homme, d'âge mur, tapait de manière experte sur un clavier. Qui était-il ? Sa silhouette me rappelait quelque chose... Il était fin, et avait une manière de se tenir assez familière.

Mais avant de penser à ça, je devais me demander où je pouvais bien me trouver. C'était une grande sale, obscure, et emplie d'une forte odeur d’ammoniaque. Il y avait deux PC sur le bureau, et de nombreux livres. Quant à moi, j'étais allongé sur un canapé un drap posé sur mon corps.

L'homme se retourna, lorsque je tentai de me lever, et se leva. Il s'approchait lentement de moi, et je le reconnus directement. Sa voix était toujours la même, mais j'étais heureux de le voir.
- Tient donc, la belle aux bois dormant se lève enfin.
- Tu parles, j'ai une p*tain de migraine, et mes côtes me font souffrir.
- Normal, tu avais un bout de métal enfoncé dans le flanc.
- Oh, joie ! Et donc, qui m'a soigné?
- Qui a fait médecine parmi nous?
Me rappelant de nos anciens échanges sur Skype, une idée effrayante me parcourait l'esprit. S'il s'agissait d'elle, je sens que j'allais le regretter plus tard.
- Ne me dit pas que c'est Baki .
- Oui, mais ne t'en fait pas, elle ne t'a pas violé. Dit-il un rictus amusant au visage.
- Loleuh... Sinon, qu'est-ce qui se passe ici ?
Le visage souriant de Jakylla changea du tout au tout. C'était la première fois que le visage de Jakylla me parut si sérieux. Il m'expliqua qu'une pluie de météorites s'était effondré sur le Japon, et avait réduit en cendres la plupart de ses villes. Depuis, dans les restes de nombreuses villes, une organisation, nommé Jaeger, avait pris le contrôle du pays.

- En gros, c'est l'anarchie, c'est ça?
- Plus ou moins : il y a encore beaucoup d'affrontement dehors, mais la situation c'est un peu calmé. Bon, on va retrouver tout le monde sur le toit, maintenant que tu as l'air d'aller mieux?
J'acquiesçai de la tête, et le suivis, dans les dédales des murs et escaliers effondrés. Voyant l'état de l’immeuble dans lequel je me trouvais, une peur me prise. Je posai donc ma question.
- Dis-moi, tout le monde est présent?
- Non, pas encore : pour le moment, seul Baki, moi et toi sommes ici. Les autres sont partis chercher des vivres dehors.
- D'accord.
Avec une pointe de joie, mais beaucoup de douleur, je suivis Jakylla, alors qu'il traversa la porte défoncée qui menait à ce qui restait du toit.

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