Phenomenon D-999 - Survivre - Chapitre 2

Spoiler:

Il faisait nuit, les rues étaient sombre, et les ombres alentours étaient effrayantes. Baki et ses deux compagnons n'étaient pas rassurés. Ils s'étaient égaré dans les rues en ruines de Tokyo alors qu'ils cherchaient à retrouver leurs compagnons.

Il faisait maintenant nuit noire, et l'ambiance des rues n'était clairement pas la plus rassurante possible.

Baki remarqua un bout de tissus accroché à un mur détruit. A l'allé, pendant une soixantaine de metre, Jakylla avait commencé à les mettre, avant d'arrivé à bout de tissus. Ses deux compagnonnes avaient jugés inutiles de les utiliser. Mais maintenant qu'elles étaient dans cette situation, elles avaient toutes deux un peu honte.

Baki se retourna vers ses deux compagnons :
- On dirait qu'on va finalement pouvoir rentrer.
- Pas si vite, Baki, on a de la visite, l’interrompit Jakylla, alors qu'il sorti sa batte de Baseball.
Trois hommes s'étaient comme matérialisés dans la pénombre entourant Baki et ses compagnons. Elle savait très bien qu'il était stupide d'imaginer qu'ils ne leur voulait que du bien, elle sortit donc les aiguilles de jet qu'elle avait trouvé dans les ruines pendant que ses amis étaient absents. Yuuko, quant à elle sorti un couteau de cuisine.

L'un des hommes, armé d'un Katana s'avança.
- Et bien, les jeunes qu'est ce qu'on fait dehors aussi tard?
L'homme parlait anglais, ce qui n'arrangea pas Baki. Elle avait toujours été assez moyenne dans cette langue. Elle laissa donc Jakylla et Yuuko s'en occuper.
- Je vous retourne la question, répondit Jakylla.
Sa main tremblait légèrement alors que l'homme s'approchait lentement, mais inexorablement d'eux.
- Voyez-vous, notre chef n'aime pas beaucoup ceux de votre espèce, alors cela vous ennuierait-il de mourir? Répondit l'homme d'un air sauvage.
- Désolé, mais ça ne fait pas partis de nos plan, cela vous dérangerait de nous laisser passer? Répondit à son tour Jakylla.
L'homme rigola bruyamment alors que son chapeau tomba, dévoilant des oreilles anormalement pointus. Il parla dans un langage incompréhensible avant d'éclater de rire. Ses compagnons firent de même. Il se moquait visiblement de Jakylla et ses amis.

Spoiler:

Baki avait eu le temps de se retourner et d'évaluer la situation. les deux autres hommes étaient armés de revolvers et ne les braquaient plus sur eux, car ils rigolaient et se tordaient dans tout les sens. Baki fit donc signe à Yuuko de la tête. Elle pensait que ses hommes n'étaient pas vraiment disciplinés, ce qui jouait en leur faveur.

Yuuko comprit de suite, et se rua sur l'homme le plus proche : un blond aux yeux bleus qui se tordait encore de rire. Lorsqu'il se rendit compte de sa maladresse, il était trop tard : une aiguille de Baki s'était fiché dans main et l’empêchait de la refermer. Il laissa donc tomber son arme, alors que la lame de Yuuko s'enfonça dans sa gorge.

Un long filet de sang gicla, suivis d'un cri étouffé dans ses gargouillis effrayant.

Après avoir lancé sa première aiguille, Baki, de sa main libre en lança une autre dans le front de l'autre homme. Ce dernier ouvrit grand les yeux, avant de s’effondrer au sol, inerte. Elle poussa un soupir de soulagement avant de se retourner. Mais elle n'avait pas fait suffisamment attention aux alentours : deux autres silhouettes venaient de tirer, depuis le haut des bâtiments effondré.

L'une des balles se ficha dans le bitume, alors que l'autre atteint l'épaule gauche de Nathaël qui venait d'assommer son adversaire. Baki resta immobile, tétanisé. Elle pouvait les voir, mais ils étaient trop loin pour qu'elle puisse les atteindre.

Yuuko ne l'entendit pas de cette oreille, elle se rua sur l'arme d'un des hommes. Un mouvement vif, un arc de cercle illuminé par le métal sombre de l'arme, une odeur de poudre, un éclair furtif et une détonation.

Le silence.

Une autre détonation.

Le vent soulevait une odeur de sang nauséabonde.

L'asphalte fumait sous les gouttes d'eau de pluie. La pluie venait de se joindre à la fête.

L'eau ruisselait sur le visage inerte.

Le corps de la jeune femme gisait, les bras écartés, un revolver dans la main. Une flaque de sang rouge se formait autour d'elle. Un sourire sur ses lèvres pourpres. Ce n'était pas du rouge à lèvre, mais du sang qu'elle venait de cracher.

Elle rassembla ses dernières forces. Sa cage thoracique se souleva avec grande peine. Un soupir.

Le silence.

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