Phenomenon D-999 - La Fuite - Chapitre 3

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Chi venait de passer la porte effondrée qui séparait sa chambre du long corridor reliant les diverses pièces de l'étage entre elles. Par endroits, les murs étaient effondrés et de larges fissures laissaient entrevoir le contenu des pièces adjacentes. De plus, les murs étaient parsemés de poster et d’écriteaux en Japonais.

Elle préféra ignorer tous ses détails, et observer ses alentours : d'un côté du corridor, le mur s'était effondré et permettait de regarder les ruines de la ville, de l'autre côté, on pouvait apercevoir ce qui semblait être un escalier en bois. Chi jugea qu'il était plus prudent de partir, plutôt que de rester et d'explorer les alentours.

Elle resserra donc sa poigne sur son katana et se dirigea d'un pas alerte vers l'escalier.

Il s'agissait d'un vieil escalier en bois. Il semblait avoir souffert des événements récents. Mais il semblait toujours praticable.

Chi décida donc de l'emprunter, mais avec prudence. Elle posa lentement la pointe de son pied sur les planches de bois. Malgré le craquement sonore qui en résulta, elle jugea que la planche pourrait supporter son poids, aussi choisi-elle donc de poser complètement son pied. Un craquement plus fort que le précédent en résultat, mais la planche ne semblait toujours pas céder. Chi décida donc de continuer ainsi.

Les étages s’enchaînaient et se ressemblaient tous : un long corridor entouré de pièces plus ou moins grandes. Certaines étaient naturellement ouvertes d'autres avaient des portes, certaines ouvertes avec la clef, d'autres défoncées.

Lorsque Chi arriva au premier étage, après avoir parcouru une bonne dizaine d'étages, elle commença à entendre un bruit qui semblait la poursuivre. Un grincement, un claquement, le son de chaines que l'on traîne au sol et le son de tissu se froissant.

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Les sons ne semblaient pas venir de loin, mais étaient suffisamment stridents pour faire naître les germes d'une terreur jusque-là inconnue au fond du cœur de la jeune femme. Elle ne savait pas de quoi il pouvait bien s'agir, mais cette chose ne marchait pas très vite, ce qui lui laissait une chance de lui échapper.

Elle se précipita donc vers le rez de chausser, à partir duquel elle espérait pouvoir s'enfuir.

Lorsqu'elle l'atteint, elle eut un instant d'espoir. Elle se rua vers la porte qui devait mener à la sortie. Elle agrippa sa poignée, et la fit tourner frénétiquement. Mais rien n'y faisait, la porte ne voulait pas s'ouvrir.

Chi fut pris d'un début de crise d’angoisse lorsque les sons effrayants de son mystérieux poursuivant devenaient de plus en plus présents. Elle poussa un petit cri aigu lorsque sa silhouette se dessina dans le corridor menant à la pièce où elle se trouvait.

L'homme qui lui faisait face portait de drôles de vêtements : un long pantalon de cuir, déchiré au niveau des genoux, et un T-Shirt rouge à moitié déchiré qui cachait à peine son torse mutilé. Il boitait et avait des chaînes attachées aux bras et jambes.

En le voyant ainsi, Chi devina qu'il s'agissait de son mystérieux sauveur. Elle n'avait plus vraiment peur de lui : il tremblait et semblait à peine tenir debout. Ses cheveux longs et ébouriffés cachaient son visage, mais Chi devinait qu'il devait avoir un visage implorant.
- Attend... Tu es bien... balbutia-t-il, d'une voix tremblante.
- Qui es-tu? Es-tu celui qui m'est venu en aide?
- On peu... dire que... oui...
L'homme prit une profonde inspiration, avant de s’effondrer comme une masse. Bien qu'il ne soit pas dans le meilleur des états possibles, Chi remarqua qu'il portait des bandages. Elle se demanda tout de même pourquoi il avait les bras attachés à de longues chaines.

Chi commença à s'approcher, lorsque la porte de la sortie s'ouvrit. Un autre homme apparut, il était grand, et portait une capuche.

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Je commençais à reprendre conscience. Où étais-je? Pourquoi ma joue était-elle collée contre le sol? Un sol froid et anormalement lisse. Je levai la tête et reconnu deux visages familiers.
- Gajeel ?! déclara Chi, le visage visiblement heureux de le voir.
- Éloignes-toi de lui ! Il est bien plus dangereux que tu ne peux le croire ! Hurla Gajeel, alors qu'il braqua un revolver sur ma tête.

Je ne comprenais pas. Je voulais faire entendre mon incompréhension, mais ma voix ne sortie pas.
- Ne t'en fais pas, Chi, je ne le tuerais pas, mais on doit se méfier de lui, d'ici qu'on revienne auprès des autres.
- Qui est-ce déjà? Demanda-t-elle, d'un ton interrogateur.
- Tu ne l'as pas reconnu lorsqu'il t'a "sauvé"? J'ai vu toute la scène, Rhist... tu es vraiment un monstre ! Comment pouvais-tu rire alors que tu rependais le sang de tous ses hommes? Comment as-tu pus pointer ton épée contre Chi?

Je ne comprenais vraiment pas de quoi il pouvait bien parler, mon dernier souvenir remontait à cette scène... Un pont effondré, du sang... Un étrange gaz rouge... Que s'était-il passé?

J'étais faible, et n'arrivais plus à me lever. Gajeel agrippa une chaîne qui était reliée à un de mes bras et m'intima de le suivre. Chi quant à elle ne semblait pas faire le moindre signe pour me venir en aide. Au contraire, elle agrippa la main tendue de Gajeel et se cacha légèrement derrière lui.

Avait-il dit la vérité? Avais-je tenté de tuer une de mes amies? Avais-je vraiment ôté la vie à ses hommes dont parlait Gajeel?

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