Phenomenon D-999 - Chapitre 7

Des feuilles mortes volaient au grès du vent. Elles virevoltaient lentement au grès des fines bourrasques. Ce même vent, frais et vivifiant me faisait presque oublier les événements récents.

Le fond de l'air commençait lentement à se refroidir, mais cela ne me gênait guère. J'aimais bien le froid, ou plutôt, je préférais le froid au chaud : quand tu as froid, tu peux toujours allumer un feu ou t'habiller plus chaudement, mais quand tu as chaud, quels sont tes recourt?

Je déambulait donc toujours dans les rues en ruines, rassuré par le sabre que je portait bien en évidence. Il était évidents que nous n'étions pas les seuls survivants, et je ne voulais pas apparaître peu menaçant, alors que je visitais une ville dévasté où il serait simple d'attaquer un touriste.

Qu'importe la distance, le même silence pesant régnait dans les rues. Les murs effondrés, les pancartes gisant au sol, les arbres effondrés sous des piles de gravats et les quelques corps abandonnés ne donnaient vraiment pas envie d'arpenter les rues. Mais tout cela ne m’effrayais guère, je voulais retrouver mes avis, pour pouvoir enfin me séparer d'eux, et d'aller rencontrer ce mystérieux instigateur.

Je marchait donc encore, perdu dans mes pensées. Je comprenais les raison de cet instigateur, mais j'avais un peu de mal à comprendre quel genre de raisonnement me poussais à le rencontrer. Étais-ce à cause de notre vision du monde similaire, où bien étais-ce par élans héroïque inconsidéré? Quelle que soit la réponse, je savais que je ne l'aurais qu'en le rencontrant.

Cela faisait presque une heure que je marchait. Le paysage avait quelque peux changé : j'était arrivé dans une grande avenue, au milieu de laquelle se trouvait un pont effondré. Plus qu’effondrais, on aurais dit qu'une météorite s'était écrasé sur celui-ci, et avait balayé les immeubles alentours et enfoncé la route.

J'avais vraiment l'impression de me trouver dans un jeu post-apocalyptique. Était-ce vraiment le même monde que celui dans lequel j'avais grandi?
- Bordel, c'est impressionnant.
Je ne savais si j'était captivé par la beauté du ciel, maintenant dégagé, ou par le spectacle funèbre m’entourant. Je marchais toujours, un sourire aux lèvres, malgré l'odeur nauséabonde m'entourant. Je ne savait quel pouvait bien être ce fumet, mais il devait sans doute s'agir de l'odeur de la chair brûlé, et des corps explosé par la violence de l'impacte.

Sur le moment, je me dit qu'il était impossible que mes amis viennent dans un tel lieu. Un si beau lieu. Ses pensées me surprirent. J'avais l'impression qu'elle n’émanaient pas de moi, mais d'un autre individu, caché en mon for intérieur.

Je m’apprêtais à me frapper pour me faire reprendre mes esprits, mais un bruit attira mon attention. Un froissement de tissus, des bruits de pas, s'éloignant, une envie pressante. Qu'était-il en train de m'arriver? Les pensées parasites se multipliaient. Elle est la bas ! De qui parlais-je? Ta proie Étais-ce vraiment moi qui parlais?

Le bruit devenais de plus en plus puissant, en même temps qu'un mal de tête qui commençais à prendre racine dans les méandres de ma cavité crânienne. Ne la perd pas. Oui, je devais la suivre, mais pourquoi?

Le bruit s'intensifiait, mais je savais qu'il s'éloignait. Fonce, ne la perd pas. Oui, je le devais...

Elle s'éloigne, tu la perdra, ta proie mes sens étaient aux aguets, alors que je voyais l'air au tour de moi se brouiller. L'air vibrais, et mes tympans semblaient être sur le point d'éclater. Cours.

J'hurla de toutes mes forces :
- Qui est-tu, bordel !

Le silence, plus un mot... Étais-je devenu fou? Je me redressa. L’expérience troublante m'avait mise à genoux. De quoi pouvait-il bien s'agir? Je soupira, alors que je me releva, et retira mon épée.

- Je suis le démon en toi.

Le silence tomba, un sourire sadique s'afficha sur mon visage, et une envie meurtrière me contrôla. Je devais retrouver ma proie.

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